En 2009, le triathlon de Lionel Sanders consistait en un enchaînement d'alcool, de marijuana et de cocaïne... Huit années plus tard, il devient champion du monde de triathlon longue distance après avoir vaincu ses démons addictifs. Retour sur le parcours d'un athlète hors norme, qui est descendu plus bas que terre avant de grimper sur la plus haute marche des podiums de sa discipline !
Nous sommes le 20 Novembre 2016, Tempe, Arizona. Du haut de son podium, Lionel a le temps de bien surplomber tout le chemin sinueux qu'il a dû parcourir pour réussir à accomplir l'exploit qu'il vient de réaliser : battre le record du monde d'Ironman. Du haut de son podium, l'athlète se revoit sept ans en arrière, en route pour se rendre à un concert à Détroit avec des amis. Il avale tout un tas de substances alcooliques et psychotropes et devient soudainement incontrôlable. Au beau milieu de l'autoroute, il essaye de sauter de la voiture en marche… Sa mère décide alors de l'envoyer en cure de désintoxication. Début d'un geste salvateur…
Son histoire personnelle débute le 22 février 1988 dans l'Ontario, au Canada. Il grandit dans la ville de Harrow, peuplée de 3 000 habitants, au sud-est de Détroit. Jeune, il a des talents sportifs impressionnant et excelle en course à pied ou au basket. Il compte parmi les meilleurs coureurs de son lycée et est même nommé capitaine des Harrow Hawks à la Harrow District High School. Il aurait pu aller très haut à cette époque si son talent s'était accordé avec une obstination et un acharnement monstre pendant ses entraînements autant que pendant ses compétitions… En course ce n'était pas le même homme qu'en entraînement où il marchait dès que son entraîneur ne le voyait plus… Non ! En course, cet homme est une machine de volonté. En plein cross, il perd sa chaussure dès le premier kilomètre mais cela ne l'empêche pas de terminer le parcours qui a lieu dans la boue et sur des pierres, avec plus qu'une chaussure aux pieds ! Mais au lieu de ça, il n'éprouve pas de sentiment d'amour envers ce sport et envers ses entraînements, et laisse donc peu à peu la course à pied de côté.
En parallèle, c'est dans une toute nouvelle activité que va se plonger le jeune Lionel… En première année à l'université, il découvre la cigarette et la marijuana. Bien loin du régime draconien du sportif de haut niveau dont son avenir était tout tracé… Il explique : "J'ai toujours été très influençable. Je me souviens encore de la nuit où j'ai testé le joint pour la première fois dans le garage d'un ami. Je n'ai pas eu le courage de dire non. Un soir, j'ai eu envie d'essayer de l'ecstasy. Un de mes amis vendait de la drogue à côté pour gagner de l'argent supplémentaire. Je lui ai demandé s'il pouvait en apporter. Il a dit qu'il avait de mauvaises nouvelles car il n'avait pas pu obtenir d'ecsta, mais il avait un tas de coke et était prêt à le partager sans frais." Et c'est le début d'une lente déchéance qui l'amène progressivement vers la période la plus triste de sa vie… Des années plus tard, il avoue qu'il ne se passait pas un jour sans que Lionel fume de l'herbe. Il stoppe ses études et passe deux ans sans la moindre relation sociale, réussissant à trouver un travail sur Internet afin de pouvoir rester cloîtré chez lui 24h/24 et de n'avoir même plus besoin de sortir de sa maison.
Il explique pour The Globe And Mail que lorsqu'il n'avait plus d'argent pour la coke, il reniflait de la colle et de l'essence, prenait des pilules – parfois même sans savoir ce qu'il prenait – et dans ses «jours les plus sombres», il a essayé de faire bouillir des pilules NyQuil (un traitement pour rhume et pour la toux). Certaines personnes déclarent même après l'avoir croisé au centre-ville que Lionel paraissait autant planer qu'un cerf-volant. Même en n'étant pas défoncé, il est victime d'hallucinations et pense notamment qu'un ptérodactyle vit dans sa salle de bain.
Mais Lionel se rend compte qu'il commence à perdre le contrôle de lui-même et décide d'en parler à ses parents à la fin de l'été 2008 qui réussissent à le sortir de cet enfer. Du moins, ça ne durera qu'un temps… Il replonge et enchaîne de nouveau les fêtes et les prises de substances illicites le menant dans une escalade de défonce de plus en plus forte. Sa mère décide de l'emmener dans une cure de désintoxication et c'est alors que l'espoir renaît ! Durant son traitement thérapeutique, il rencontre des professionnels qui ne perdent pas espoir : ils expliquent avoir connu des personnes s'en sortir alors qu'elles étaient dans des situations encore plus dramatiques ! Le chemin va être très long et très difficile, mais pas impossible ! Il explique : "Très vite, j'ai complètement arrêté de consommer de la drogue. Mais je me sentais comme de la merde la plupart du temps." Il recommence alors une activité qu'il avait bien connue à l'époque : la course à pied. Quelques semaines plus tard, accompagné de Becky sa mère qui est là pour le soutenir, il court un 10km et recommence à prendre goût à la vie ! Un soir, il demande d'emprunter la carte bancaire de sa mère. Après une longue hésitation sur ce qu'allait bien pouvoir faire son fils avec son argent, elle décide de lui faire confiance et de lui donner sa carte. Elle ne va pas le regretter, l'idée qu'a eu son fils est de se donner un réel challenge afin de le motiver encore plus : s'inscrire au premier Ironman de sa vie ! C'est décidé, il courra l'Ironman de Louisville dans le Kentucky en 2010 !
Rendez-vous compte, un homme en cours de sevrage et en pleine désintoxication décide de s'inscrire à l'une des catégories de triathlon les plus dures du monde : les Ironmans. Au programme : 3,8km de natation, 180km de vélo et un marathon pour clore l'épreuve !
"J'ai eu l'idée de participer à un triathlon Ironman. Je n'avais jamais fait de triathlon auparavant, donc je ne sais pas d'où cette idée est venue, mais une fois que je l'ai eu dans la tête, cela semblait être l'idée parfaite. Cela me forcerait à retrouver la santé et je soupçonnais que si je m'y tenais, ma santé mentale finirait par s'améliorer. J'ai fait des recherches sur ce qu'était un Ironman et j'ai vu qu'il fallait de la discipline et de la motivation. Tout ce que je n'avais pas à l'époque."
Peu de temps après avoir recommencé à courir, Sanders rappelle son ex petite amie et la supplie de lui redonner une chance, que ce n'est plus le même homme… Sa réponse : "Je ne crois pas que tu aies changé et je ne crois pas que tu puisses changer". "Je peux encore entendre cette voix dans ma tête" explique-t-il aujourd'hui. "Cela me motive chaque jour."
Rappelez-vous, même si tout va mieux en apparence, les médecins lui avaient expliqué que le chemin de la rédemption était un chemin rempli d'embûches… Il replonge à nouveau… "Une nuit, j'ai décidé de me lâcher avec mes amis. J'ai bu pas mal de whisky et pris quelques cigarettes. Et à la fin de la nuit, j'ai dépensé chaque dollar que j'avais en cocaïne. Le lendemain a été terrible. À la tombée de la nuit, j'ai recommencé à boire. Et à mesure que la nuit avançait, je devenais de plus en plus déprimé. J'avais profondément honte de moi. Malgré tous mes efforts, j'avais encore une fois échoué. Après avoir beaucoup réfléchi, j'ai décidé que je ne voulais plus vivre. Une fois que mes colocataires se sont couchés, j'ai trouvé ma ceinture la plus solide. Je suis allé dans le garage et j'ai cherché un boulon dans les chevrons pour l'accrocher. C'était comme la seule solution pour finir la douleur. J'ai tiré une chaise, j'ai noué la ceinture autour de mon cou, puis je l'ai attachée au verrou. Je suis resté longtemps sur le bras de la chaise et j'ai pleuré. L'une des pensées qui m'est venue à l'esprit était de savoir comment mon ami me trouverait le lendemain matin, quelle serait la réaction de ma mère lorsqu'elle l'apprendrait. Quand l'image de ma mère m'est venue à l'esprit, ça m'a frappé. Je savais qu'elle ne pourrait plus jamais vivre une vie normale. Elle passerait le reste de sa vie avec l'idée qu'elle se tienne pour responsable du fait que je me sois suicidé. C'est à cet instant précis que j'ai su que ce n'était pas la solution. Alors j'ai décroché la ceinture et je suis descendu. A ce moment, j'ai su que l'échec n'était plus une option. Je réussirai à vaincre mes démons. Il n'y avait pas d'autre choix."
Même pendant sa rédemption, il connaît des hauts et des bas, mais réussit à reprendre goût à la vie en se surpassant et en continuant ses entraînements. Il termine son premier triathlon courte distance en préparation de son Ironman et explique avoir failli se noyer pendant la partie natation tellement il ne savait pas nager ! A force de travail et de persuasion, il parvint à réussir son défi qui semblait insurmontable et franchit la ligne d'arrivée de l'Ironman au terme de 10h14'41" d'efforts. Temps qui est déjà loin d'être médiocre pour un sportif classique, alors pour quelqu'un qui était encore toxicomane quelques mois auparavant, c'est franchement saisissant ! Il s'exprime : "C'est sans doute la chose la plus difficile que j'ai faite de toute ma vie !".
Cette expérience lui redonne goût au sport de haut niveau, à tel point qu'il s'inscrit dans une équipe élite de cross-country canadienne et remporte le championnat canadien. En 2013, il décide de se lancer dans le grand bain et de devenir triathlète professionnel.
Et tout de suite, ça paye ! Il remporte les 70.3 de Muncie, de Racine, de Steelhead (trois courses américaines) et se présente à l'IronMan de Floride en tant que sérieux candidat au podium !
Nous sommes au matin du 1er Novembre 2014. Un fort vent souffle sur les côtes floridiennes. Dehors près de 2 600 sportifs bravent la tempête afin de s'échauffer pour ce qui est le défi d'une vie pour certains : terminer un Ironman, tandis que pour d'autres le plus grand défi à relever est la course au podium ! Ces spécialistes du triathlon ne vivent que pour une seule chose : la victoire ! Sanders fait partie de ces gens là. Le soleil ne s'est pas encore levé qu'il est déjà debout pour réveiller son corps tranquillement et peaufiner les derniers réglages de son vélo ou de ses transitions. Les minutes passent et les coureurs se préparent. Ils sont déjà quasiment tous en combinaison de natation lorsque la sentence tombe : les organisateurs décident d'annuler la partie natation ! Un très fort vent, la marée montante entraînant de forts courants ainsi qu'une houle plutôt élevée empêchent les organisateurs de pouvoir assurer la sécurité des participants. Mais pas de quoi refroidir les esprits des sportifs qui vont donc devoir s'élancer pour 180km de vélo enchainés avec un marathon.
Le format de la partie cycliste est elle aussi modifiée suite à l'annulation de la natation. Lors d'un triathlon classique le drafting (le fait de pédaler en peloton) est interdit, afin de conserver cette règle, il faut donc que les coureurs ne partent pas tous au même moment. Le départ de cet Ironman se fera donc sous un format de contre-la-montre avec des athlètes qui vont franchir la ligne de départ chacun leur tour. C'est le vice-champion du monde d'Ironman, Ben Hoffman qui prend la tête de la course dès le début, mais il est rapidement rejoint par un Lionel Sanders des grands jours. Après 4h12 d'efforts, c'est lui qui dépose son vélo en premier avant de partir faire son marathon. Mais Lionel Sanders est injouable et réalise le meilleur chrono sur marathon avec un temps de 2h44, ce qui lui fait terminer l'épreuve en 06h58'46" avec près de 20 minutes d'avance sur le britannique Tom Lowe et environ 25 sur l'ukrainien Maxim Kriat. Sanders jubile, il vient de remporter le premier Ironman de sa vie. D'accord, celui-ci était amputé de sa partie natation, celle où Sanders excelle le moins, mais tout de même ! Il ne se serait jamais cru capable d'accomplir un tel exploit quelques années auparavant…
Ça y est, l'athlète commence à prendre vraiment de l'ampleur, à tel point qu'il s'estime prêt à participer en 2014 aux championnats du monde d'Ironman qui ont lieu, comme chaque année à La Mecque de l'Ironman : à Hawaï. Il termine à une belle 14ème place pour ce coureur qui découvre pour la première fois les Championnats du Monde. Mais ce n'est qu'un début, il reviendra en force les années suivantes, c'est décidé !
Contrairement à sa jeunesse, Sanders devient une bête d'entraînement avec un mental d'acier. Il s'est construit une pièce chez lui qu'il a surnommée la "grotte de la douleur" où il monte régulièrement la température à 32°C et près de 80% de taux d'humidité dans la pièce pour imiter le climat Hawaïen. Aussi, il s'offre des plages d'entraînements faramineuses. Alors que la plupart des athlètes de son niveau s'entraînent 6 à 7 jours d'affilée puis prennent 1 ou 2 jours de repos, Sanders lui, décide de faire jusqu'à 18 jours d‘entraînement consécutifs ! Tout ça, dans un seul but : être le meilleur triathlète longue distance de la planète !
L'année suivante, il passe pour la première fois sous la barre saisissante des 08h de course en terminant l'Ironman d'Arizona en 7h58'22". Mais ce n'est rien à côté de sa performance de 2016…
Sur la partie natation, c'est toujours son point faible mais il réussit à limiter la casse. Il ressort des 3,8km de natation avec un déficit de 4 minutes sur la tête de course, c'est près d'une minute de gagnée par rapport à sa course de l'an passé. Le vélo ? C'est son point fort et tout le monde sait que le tracé du parcours est à son avantage, très roulant et puissant ! Il reprend une multitude d'adversaires, réalise le meilleur temps sur la partie cycliste mais reste malgré tout en 2ème position derrière Cameron Wurf, un ancien cycliste professionnel qui avait réussi à prendre assez d'avance sur la partie de natation et à la conserver sur la partie cyclisme. Enfin, le plus dur arrive avec le marathon dont Sanders survole la première moitié avec un temps de 1h18' mais il se frotte au mur du marathon au 27è kilomètre, sa vitesse chute progressivement jusqu'à atteindre une allure de 4'30"/km. Suffisant pour conserver la tête de la course, mais pas pour espérer mieux… Il réussit à se prendre en main et à accélérer, quand tout à coup, au 37ème kilomètre, il croise sa femme sur le bord de la route qui lui annonce une nouvelle qui va le rebooster encore un peu plus ! Il est dans les temps pour battre le record du monde d'Ironman mais il ne faut pas fléchir ! "À environ 23 miles, ma fiancée attendait et a pu surmonter mon discours intérieur négatif. Elle m'a dit que j'étais sur le point de battre le record de Marino Vanhoenacker, mais pour y parvenir, j'allais devoir beaucoup accélérer. J'ai su à ce moment-là que j'aurais un énorme regret si je ne donnais pas tout ce que j'avais pour le reste de la course, et j'ai pu le reprendre pour le reste." Sa niaque a fait le reste. Il vient de réaliser la meilleure performance de l'histoire sur une course labellisée Ironman en réalisant un temps de 7h44'29" (il est tout de même important de noter qu'il n'a pas battu le record de la distance détenu par Jan Frodeno en 7h35', mais l'exploit reste malgré tout immense). "La plus grande leçon que j'ai apprise est à quel point tout cela est dans la tête", a-t-il déclaré. "Je pensais que je n'avais plus rien dans les jambes, mais j'ai pu récupérer de 30 à 40 secondes par mile. Mais ne vous méprenez pas, c'est de loin la course qui m'a fait le plus souffrir de toute ma vie." Grâce à cette course, il rentre dans une période de sa vie où il établira records et performances en tous genres… Le record du monde sur Ironman de Sanders tiendra un an et sera finalement battu par l'anglais Tim Don en 7h40'23". Mais à côté de ça, en 2020, il explose le record canadien de l'heure en réussissant à parcourir 51,304 kilomètres sur son vélo, record qui est toujours dans sa poche.
Mais revenons en 2017. Spoiler alert, cette année sera la plus faste de sa vie ! Le canadien devient champion du monde de triathlon longue-distance, chez lui, au Canada. Malgré une crevaison dans la partie vélo, celui-ci remporte le titre mondial après avoir battu un plateau de triathlète d'un niveau rarement vu sur ces championnats ! Mais ce qui l'importe cette année-là, ce sont les Championnats du monde d'Ironman à Hawaï !
Au beau matin du 14 Octobre 2017, les conditions météorologiques sont parfaites à Kailua-Kona, à Hawaï. Un beau ciel bleu mais une température pas trop chaude annoncent un temps idéal pour les 2 400 participants aux championnats du monde. La crème de la crème est présente. Parmi eux, le champion du monde en titre et favori Jan Frodeno. Mais le premier à sortir du Pacifique est l'australien Josh Amberger avec 1'20" d'avance sur Frodeno et six minutes sur notre canadien. Amberger conserve la tête jusqu'à la mi-course cycliste environ lorsqu'il se fait dépasser par un groupe de 4 cyclistes composé de Cameron Wurf, Kienle, O'Donnell et Lionel Sanders qui a réussi à rattraper son retard concédé dans la partie natation. Wurf pose le vélo en premier en ayant battu le record du circuit cycliste lors des championnats du monde. Derrière lui mais à seulement une minute d'écart arrive Lionel Sanders, puis Frodeno et Kienle à seulement 45 secondes du canadien. Tout va se jouer dans le marathon ! Très rapidement, un coureur ne sera pas en mesure de rivaliser avec les meilleurs, Frodeno se plaignant de douleurs dans le dos, le tenant du titre est contraint de marcher sur la partie marathon et perd ainsi tout espoir de bien figurer au classement général. Il terminera la course en 65ème place à près d'une heure et quart de la tête de course… Cameron Wurf n'étant pas le plus à l'aise durant la partie course à pied, il est également éjecté de la course à la victoire qui devrait donc se jouer entre Lionel Sanders et l'allemand Sebastian Kienle, deux seuls rescapés du groupe de tête. Et c'est un Lionel Sanders des grands jours qui commence à creuser l'écart. Au semi-marathon il est toujours en tête devant l'allemand et 6 minutes devant un autre allemand, Patrick Lange qui revient fort ! Au 37ème kilomètre, tout s'écroule, Lange réalisant un marathon sensationnel et dépassant Sanders à moins de 5 kilomètres de l'arrivée… L'allemand établit même un nouveau record de l'épreuve en 08h01'40" bien aidé par un marathon éblouissant de moins de 02h40. Sanders, exténué, mais heureux tout de même d'avoir fini sur le podium de cette course franchira la ligne d'arrivée 2 minutes 30 plus tard.
Depuis son apogée en 2017, la carrière de Sanders est légèrement en déclin, avec trois nouvelles participations aux mondiaux à Hawaï concluent au 29ème, 22ème et 36ème rangs en 2018, 2019 et 2022. Malgré quelques fulgurances lors de l'année 2021 où Jan Frodeno l'invite à un événement qu'il crée en Allemagne où les deux triathlètes vont faire une course l'un contre l'autre et où l'objectif clairement affiché est une tentative de nouveau record du monde de la distance Ironman. Lors de cet événement c'est Frodeno qui arrivera à battre le record du monde grâce à un temps de 07h27'53" tandis que Sanders réalise un nouveau record personnel de la distance en 07h43'32" en ayant même pris le luxe de ralentir lors des 10 derniers kilomètres du marathon, voyant qu'il n'allait pas réussir à battre le record du monde.
Actuellement, Sanders est toujours sur le circuit longue distance, espérons qu'il revienne à son meilleur niveau afin de re-figurer dans un Top 10 aux championnats du monde, sa carrière est encore loin d'être terminée.
Mais ne parlez pas de ses problèmes d'addiction à Lionel, il vous répondrait certainement d'arrêter de ressasser sans cesse le passé, tout cela est derrière lui, une nouvelle vie a commencé, un sportif est né ! Mais malgré tout, c'est bien ce passé qui lui a permis de se forger ce mental d'acier qui le caractérise tant désormais…